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Si vous ou un proche prenez Calcort (déflazacort), vous avez probablement déjà posé la question : y a-t-il d’autres options ? Ce médicament est souvent prescrit pour la dystrophie musculaire de Duchenne, mais aussi pour d’autres maladies inflammatoires comme la polyarthrite ou les maladies auto-immunes. Et pourtant, il n’est pas le seul corticoïde disponible. Comparer Calcort avec ses alternatives, c’est comprendre quel traitement peut mieux convenir à votre corps, à votre budget, et à votre quotidien.
Qu’est-ce que le déflazacort (Calcort) ?
Le déflazacort, commercialisé sous le nom de Calcort, est un corticoïde synthétique. Il agit comme un anti-inflammatoire puissant et un immunosuppresseur. Contrairement à la prednisone, un autre corticoïde courant, le déflazacort est métabolisé différemment par le foie. Cela signifie qu’il peut avoir un profil d’effets secondaires légèrement différent.
En pratique, les médecins l’utilisent surtout chez les enfants atteints de dystrophie musculaire de Duchenne. Des études, comme celle publiée dans The New England Journal of Medicine en 2016, ont montré qu’il ralentissait la perte de force musculaire plus efficacement que la prednisone chez certains patients, avec moins de prise de poids. C’est une des raisons pour lesquelles il est devenu une référence dans ce domaine.
Mais il n’est pas sans risque. Comme tous les corticoïdes, il peut provoquer : une augmentation de l’appétit, une rétention d’eau, une élévation de la pression artérielle, une ostéoporose à long terme, ou encore un risque accru d’infections. Ce n’est pas un traitement à prendre à la légère.
La prednisone : l’alternative la plus connue
La prednisone est le corticoïde le plus prescrit dans le monde. Elle est moins chère, largement disponible, et bien connue des médecins. Beaucoup de familles commencent par là avant de passer au déflazacort.
Comparaison directe : chez les enfants atteints de dystrophie de Duchenne, la prednisone améliore la force musculaire, mais elle entraîne souvent une prise de poids plus marquée, une croissance ralentie, et une plus grande susceptibilité aux infections cutanées. Le déflazacort, lui, semble moins impactant sur le poids corporel - une différence cruciale pour les parents qui voient leur enfant grandir.
En revanche, la prednisone est plus rapide à agir. Si vous avez besoin d’un effet immédiat - par exemple lors d’une poussée inflammatoire aiguë - elle peut être préférable. Le déflazacort, lui, met un peu plus de temps à atteindre son pic d’efficacité.
Prix : en France, un flacon de 30 comprimés de 6 mg de prednisone coûte environ 1,50 €. Le même format de Calcort (déflazacort) coûte près de 35 €. C’est une différence de plus de 20 fois. Pour une famille qui doit traiter un enfant sur plusieurs années, cela représente des milliers d’euros.
La methylprednisolone : une autre option
La méthylprednisolone est un corticoïde souvent utilisé en intraveineuse dans les urgences, mais elle existe aussi en comprimés. Elle est plus puissante que la prednisone - environ 5 fois plus - et son action est plus courte.
Elle est parfois prescrite en « cycle » : 5 jours de traitement, puis 2 jours d’arrêt. Cette méthode permet de réduire certains effets secondaires chroniques. Elle est moins étudiée que le déflazacort pour la dystrophie de Duchenne, mais certains centres en France et aux États-Unis l’utilisent comme alternative, surtout si le déflazacort n’est pas bien toléré.
Avantage : elle peut être mieux tolérée sur le plan psychologique - moins de modifications d’humeur signalées par certains patients. Inconvénient : elle est plus difficile à doser correctement, et les effets secondaires comme l’hypertension ou les troubles du sommeil peuvent être plus intenses.
Coût : environ 20 € pour 30 comprimés de 4 mg. Moins cher que Calcort, mais plus cher que la prednisone.
Les alternatives non corticoïdes : où en est-on ?
Depuis 2020, de nouvelles options sont apparues, surtout pour la dystrophie de Duchenne. Elles ne remplacent pas les corticoïdes, mais elles les accompagnent.
Le dystrophine est une protéine absente chez les garçons atteints de cette maladie. Des traitements comme eteplirsen ou golodirsen tentent de rétablir partiellement sa production. Ce sont des thérapies géniques ciblées, très coûteuses (plus de 300 000 € par an), réservées à certains profils génétiques. Elles ne remplacent pas le déflazacort, mais elles peuvent en réduire la dose nécessaire.
Le viltolarsen est un autre médicament de ce type. Il est approuvé en Europe depuis 2023. Il ne fonctionne que pour les patients ayant une mutation spécifique - environ 8 % des cas. Ce n’est pas une alternative générale, mais une option complémentaire.
En dehors de cela, des traitements comme le deflazacort + creatine ou le déflazacort + vitamine D + calcium sont souvent combinés pour protéger les os. Cela n’est pas une alternative, mais une stratégie pour atténuer les effets secondaires du déflazacort.
Tableau comparatif : Calcort vs alternatives
| Traitement | Efficacité sur la force | Prise de poids | Effets secondaires majeurs | Prix (30 comprimés 6 mg) | Disponibilité en France |
|---|---|---|---|---|---|
| Calcort (déflazacort) | Très bonne | Modérée | Ostéoporose, cataracte, retards de croissance | 35 € | Disponible |
| Prednisone | Bonne | Élevée | Prise de poids, acné, irritabilité | 1,50 € | Disponible |
| Méthylprednisolone | Bonne à très bonne | Modérée | Hypertension, insomnie, troubles de l’humeur | 20 € | Disponible |
| Eteplirsen | Modérée (ciblée) | None | Réactions au point d’injection, nausées | 300 000 €/an | Disponible (sur autorisation spéciale) |
| Viltolarsen | Modérée (ciblée) | None | Problèmes rénaux, fièvre | 280 000 €/an | Disponible (sur autorisation spéciale) |
Quand choisir le déflazacort plutôt qu’une autre option ?
Le déflazacort est souvent la première ligne chez les enfants de 5 à 10 ans atteints de dystrophie de Duchenne. Pourquoi ? Parce que les études montrent qu’il préserve la capacité à marcher plus longtemps que la prednisone, avec moins d’effets sur le poids. C’est un avantage clair pour la qualité de vie.
Il est aussi préféré quand le patient a déjà eu des réactions fortes à la prednisone - par exemple des sautes d’humeur extrêmes ou une prise de poids rapide. Le déflazacort, bien qu’il ait ses propres effets secondaires, est souvent mieux toléré sur le plan psychologique.
En revanche, si vous êtes adulte, si vous avez des problèmes de santé mentale, ou si vous êtes en situation financière difficile, la prednisone reste une option sérieuse. Elle est moins chère, et avec un suivi rigoureux (nutrition, activité physique, suppléments en calcium), ses effets peuvent être maîtrisés.
Comment choisir le bon traitement ?
Il n’y a pas de « meilleur » corticoïde. Il y a le « mieux adapté ». Voici trois questions à vous poser :
- Quel est l’objectif principal ? Protéger la marche ? Réduire les crises inflammatoires ? Gagner du temps avant une chirurgie ?
- Quels sont les effets secondaires que vous ne pouvez pas tolérer ? Prise de poids ? Troubles du sommeil ? Irritabilité ?
- Quel est votre budget ? Le déflazacort est 20 fois plus cher que la prednisone. Est-ce que votre couverture santé couvre entièrement le coût ?
Par exemple : une famille avec un enfant de 7 ans, sans antécédents de troubles du comportement, et avec une bonne couverture sociale, choisira souvent le déflazacort. Une adolescente de 16 ans avec un trouble de l’alimentation et un revenu familial limité, elle, pourrait débuter par la prednisone, avec un suivi nutritionnel renforcé.
Les erreurs à éviter
Beaucoup de patients arrêtent le déflazacort trop vite, par peur des effets secondaires. C’est une erreur. L’arrêt brutal peut provoquer une crise d’insuffisance surrénale. Il faut toujours réduire la dose progressivement, sous contrôle médical.
Autre erreur : croire que les alternatives non corticoïdes remplacent le déflazacort. Ce n’est pas le cas. Elles sont complémentaires. Le déflazacort reste la pierre angulaire du traitement pour la majorité des patients.
Enfin, ne comparez pas les prix sans vérifier les doses. Un comprimé de 6 mg de déflazacort n’est pas équivalent à un comprimé de 5 mg de prednisone. La conversion est complexe. Un médecin doit toujours ajuster la dose en fonction du médicament utilisé.
Que faire si vous ne pouvez pas vous permettre Calcort ?
En France, le déflazacort est remboursé à 65 % par la Sécurité sociale. Pour les patients atteints de dystrophie de Duchenne, une prise en charge à 100 % est souvent accordée via une affection de longue durée (ALD). Si vous n’avez pas encore fait la demande, contactez votre médecin traitant.
Si vous êtes dans une situation financière difficile, demandez à votre pharmacien s’il existe des programmes d’aide. Certains laboratoires proposent des aides à la prise en charge pour les familles à faibles revenus.
Et si vous êtes dans un pays où le déflazacort est inaccessible, la prednisone reste une option valide. Des études menées en Inde, au Brésil et en Afrique du Sud ont montré qu’avec un suivi régulier, elle permet de maintenir une qualité de vie acceptable pendant plusieurs années.
Le déflazacort est-il plus sûr que la prednisone pour les enfants ?
Oui, dans certains aspects. Le déflazacort cause moins de prise de poids et une moindre rétention d’eau que la prednisone, ce qui est un avantage majeur pour les enfants en croissance. Il est aussi moins lié à l’acné sévère et aux troubles du comportement. En revanche, il peut augmenter davantage le risque de cataracte. Le choix dépend du profil du patient et du suivi médical.
Puis-je remplacer Calcort par un traitement naturel ?
Non. Aucun complément alimentaire, huile essentielle ou régime ne peut remplacer un corticoïde comme le déflazacort dans le traitement de maladies inflammatoires graves comme la dystrophie de Duchenne. Les traitements naturels peuvent aider à atténuer certains effets secondaires (ex. : vitamine D pour les os), mais ils ne remplacent pas l’effet anti-inflammatoire du médicament.
Combien de temps faut-il prendre le déflazacort ?
Pour la dystrophie de Duchenne, le traitement est souvent continu, à dose faible, sur plusieurs années - parfois jusqu’à l’adolescence ou l’âge adulte. Il n’est pas conçu pour être pris quelques semaines. L’arrêt doit être progressif, sous surveillance médicale, pour éviter des complications graves.
Le déflazacort affecte-t-il la fertilité ?
Chez les garçons, il n’y a pas de preuve directe qu’il réduise la fertilité. Cependant, comme il peut ralentir la croissance et affecter les hormones, il est important de surveiller le développement sexuel. Pour les filles, les cycles peuvent devenir irréguliers. Ces effets sont généralement réversibles après l’arrêt du traitement.
Y a-t-il des alternatives moins chères en dehors de la prednisone ?
Oui, la méthylprednisolone est une alternative intermédiaire, moins chère que le déflazacort mais plus efficace que la prednisone dans certains cas. Elle est disponible en France. D’autres options comme les thérapies géniques existent, mais elles sont extrêmement coûteuses et réservées à des profils génétiques très spécifiques. Pour la plupart des patients, la prednisone reste la seule alternative abordable.
Alexis Skinner
Wow, ce post est une mine d’or 😍 Merci pour le tableau comparatif, j’ai partagé avec ma cousine qui a un fils en DMD… On va pouvoir discuter avec le neurologue en toute sérénité !
Romain Talvy
Je suis médecin en pédiatrie, et je peux dire que le déflazacort a changé la donne dans les centres de DMD. Moins de prise de poids, moins d’irritabilité… mais attention à la cataracte. On surveille les yeux tous les 6 mois. Et oui, le prix, c’est un cauchemar pour les familles sans ALD. La prednisone reste une option viable, surtout si on combine avec de la kiné et de la vitamine D. Pas de miracle, mais de la stabilité.
Jean Bruce
Je ne savais pas que la méthylprednisolone pouvait être utilisée en oral pour la DMD. Je vais en parler à mon neurologue, on a eu des problèmes avec le déflazacort sur la tension. Merci pour cette info !
fabrice ivchine
Le fait que vous mentionniez les thérapies géniques sans parler du coût réel pour la Sécurité sociale, c’est un peu naïf. 300 000 € par an, c’est une blague. Qui paie ? Les contribuables ? Et si le traitement ne fonctionne que pour 8 % des cas ? C’est de la recherche de prestige, pas de la médecine. Le déflazacort, c’est du concret. La prednisone aussi. Les autres ? Du marketing pharmaceutique.
Margot Gaye
Correction : dans le tableau, la colonne « Prix » pour la méthylprednisolone est erronée. 20 € pour 30 comprimés de 4 mg ? Non, c’est 18,72 € HT en officine, avec un prix de vente de 21,20 € TTC. Et attention, les doses ne sont pas comparables directement : 6 mg de déflazacort équivalent à 5 mg de prednisone, pas à 4 mg de méthylprednisolone. Merci de vérifier vos sources avant de publier.
James Scurr
Je vais être direct : si vous avez un gosse en DMD et que vous ne pouvez pas vous payer le déflazacort, arrêtez de vous culpabiliser. La prednisone, c’est pas une version low-cost, c’est une arme. Avec un bon suivi nutritionnel, des suppléments, et une kiné rigoureuse, votre enfant peut vivre une vie presque normale. Le système de santé français est pas parfait, mais il existe des aides. Allez voir votre ASSO, votre médecin, votre pharmacien. Vous n’êtes pas seul. On a tous été là. C’est dur, mais c’est faisable.
Jordy Gingrich
Le déflazacort, c’est une molécule qui présente un profil pharmacocinétique plus favorable en termes de demi-vie et de biodisponibilité hépatique, ce qui réduit la charge métabolique sur les voies de dégradation de la corticostéroïdogenèse. En clair, moins de surcharge du foie, donc moins de rétention hydrosodée. Mais attention à la modulation des récepteurs glucocorticoïdes, qui peut induire une résistance à long terme. La prednisone, elle, est plus agressive sur les récepteurs MR, d’où les effets secondaires comportementaux plus marqués.
Alexandre Demont
Je lis ce post avec un mélange d’ennui et de pitié. Tout le monde parle de prix, de prednisone, de DMD… Mais personne ne mentionne le fait que le déflazacort est un médicament breveté par un laboratoire qui a racheté les droits pour le revendre à 20 fois le prix de revient. C’est du capitalisme médical à l’état pur. Et vous, vous discutez de doses comme si c’était une recette de tarte aux pommes. C’est triste. Et puis, pourquoi ne pas parler de l’huile de poisson, des anti-inflammatoires naturels, des études sur les cellules souches ? Non, mieux vaut rester dans le confort de la pharmacie. C’est plus simple. Et puis, c’est plus rentable pour les laboratoires.